Stéphane Dion a amorcé sa dernière journée de campagne par un discours partisan et matinal à Fredericton, lundi matin, où il a lancé un nouvel appel à l'unification du vote progressiste derrière la bannière libérale.

Le blitz d'aujourd'hui, de plus de 5 000 kilomètres, amènera le chef libéral d'un bout à l'autre du pays, de la capitale du Nouveau-Brunswick à Vancouver, en s'arrêtant en chemin à Longueuil et à Winnipeg. M. Dion a invité les partisans présents dans le local électoral du centre-ville de Fredericton à lancer le même appel que lui, en cette fête d'Action de grâce où les conversations de familles pourraient s'avérer un moyen de communication politique beaucoup plus efficace que n'importe quel bulletin de nouvelles.

«Parlez à vos amis, à votre famille, a-t-il lancé. Convainquez-les et expliquez-leur que nous devons unir notre vote. Nous ne pouvons nous permettre plus de Stephen Harper. Nous avons l'opportunité de gagner. Et nous allons gagner ensemble!»

«Divisés, rien n'est possible. Unis, tout est possible!», a scandé le chef sous les applaudissements de la quelques centaines de personnes présentes.

Stéphane Dion a répété qu'un vote pour le NPD était un vote pour Stephen Harper. Et comme la veille à Ottawa, il s'est tourné vers les supporters du Parti vert : «Misez vert, votez rouge!»

Les libéraux misent sur cette consolidation du vote des électeurs qui logent à gauche du spectre politique canadien comme dernière chance de battre les conservateurs de Stephen Harper.

Le dernier sondage de la firme Nanos Research, publié hier, donne 33% des intentions de vote aux conservateurs, 27% aux libéraux, 22% au NPD et 9% au Parti vert. Le Bloc semble être toujours en tête au Québec.

Par contre, à moins de 24 heures du scrutin fédéral, le taux d'indécis oscille toujours autour de 20% des électeurs.

Au lendemain des débats, M. Dion avait martelé son message de leadership et de plan économique de son parti. Depuis quelques jours, ce message a cédé la place à cet appel lancé aux électeurs du NPD et du Parti vert.

Il le répétera partout où son avion se posera aujourd'hui, et jusqu'à minuit ce soir - heure à laquelle les chefs de tous les partis n'auront plus qu'à se croiser les doigts en attendant la fermeture des bureaux de vote, mardi soir.

Les associations de circonscriptions devront faire le reste, comme celles de Fredericton, où la course est assez serrée pour que Stéphane Dion et Stephen Harper s'y arrêtent dans les dernières heures d'une longue campagne.