Gilles Duceppe a volé à la défense de Stéphane Dion, vendredi matin, affirmant que Stephen Harper a porté un «coup bas» en attaquant le chef libéral à cause de ses difficultés lors d'une entrevue en anglais.

«M. Dion fait des efforts pour parler en anglais et je pense qu'il a progressé, a-t-il soutenu lors d'un point de presse. On demande beaucoup plus aux francophones de bien parler anglais qu'aux anglophones de bien parler français. Il y a deux poids, deux mesures.»Cela dit, le chef du Bloc québécois croit que Stéphane Dion avait parfaitement compris la question posée par l'animateur du réseau CTV, qu'il était simplement incapable d'y répondre car son programme économique est déficient.

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«Quand ils attaquent la qualité du français de M. Dion, c'est inacceptable, a-t-il indiqué. Mais quand ils disent que M. Dion n'a rien à offrir, je comprends mieux.»

Le chef libéral a connu une entrevue laborieuse lors de son passage au réseau anglophone. À trois reprises, il a dû reprendre sa réponse lorsque l'animateur lui a demandé ce qu'il aurait fait pour prémunir l'économie contre la crise s'il avait été premier ministre à la place de Stephen Harper.

Jeudi soir, Stephen Harper a sauté sur ce faux pas, affirmant qu'il est indigne d'un leader qui veut devenir le premier ministre d'un grand pays.

«Quand on gère une économie de 1,5 trillion de dollars, on n'a pas la chance de se reprendre, a-t-il dit. La réalité est que cet incident démontre que M. Dion et le Parti libéral n'ont aucune idée de ce qu'ils vont faire avec l'économie.»

Gilles Duceppe fait valoir que plusieurs leaders politiques éprouvent des difficultés à s'exprimer dans les deux langues officielles. Il estime donc que les attaques du genre n'ont pas leur place en campagne électorale.

« Il ne faut pas faire de la politique à ce niveau-là », a-t-il affirmé.