Stéphane Dion entend se servir des débats des chefs pour convaincre les électeurs qu'il est le seul capable de gérer l'économie canadienne en temps d'incertitude économique.

«On a un gouvernement ultra- conservateur qui utilise des méthodes qui ont failli partout et qui ne comprend pas le rôle du gouvernement pour aider les gens. On a un parti néo-démocrate poussiéreux, qui est resté avec une vieille mentalité socialiste, qui consiste à taxer nos entreprises», a lancé le chef libéral hier, donnant un avant-goût de son argumentaire.

Comme l'indiquent les sondages, cependant, le débat français de ce soir pourrait bien s'avérer une pratique pour le débat anglais de demain, où M. Dion a encore plus à gagner - ou à perdre.

Selon La Presse Canadienne, des proches de Paul Martin sont venus à sa rescousse pour parfaire ses aptitudes à débattre dans la langue de Shakespeare.

L'équipe française est formée de sa chef de cabinet, Johanne Sénécal, son conseiller de longue date, Geoffroi Montpetit, les sénateurs Serge Joyal et Francis Fox ainsi que Robert Asselin, un ancien conseiller de Paul Martin et de Jean Chrétien.

M. Dion a reconnu qu'il était nerveux à l'approche de la soirée fatidique. «Tout politicien qui prétendrait qu'il ne l'est pas ne serait pas honnête», a-t-il dit.