Les conservateurs ont retiré de leur site consacré à Stéphane Dion une publicité qui montrait un oiseau, un macareux moine, faisant ses besoins à trois reprises sur l'épaule droite du chef libéral, provoquant une vive réaction de la part de M. Dion.

«Cette publicité en dit plus long sur les conservateurs et sur M. Harper que sur nous», a aussitôt réagi le chef libéral lorsqu'il a été informé par les journalistes de la publicité lors de son premier arrêt de campagne de la journée dans la circonscription de Notre-Dame-de-Grâce-Lachine, chez sa candidate Marlene Jennings.La publicité, postée sur le site notaleader.ca, a été retirée par les conservateurs de la page Internet mais la chaîne de télévision CTV a réussi à l'enregistrer avant sa disparition. Le retrait de la publicité en question est pour les libéraux un aveu de culpabilité de la part des conservateurs. «Ils se sont rendus compte qu'ils sont allés trop loin», estime un proche collaborateur de Stéphane Dion.

L'affaire Couillard-Bernier

Par ailleurs M. Dion a applaudi à la révélation faite par La Presse ce matin que Julie Couillard, l'ancienne petite amie de l'ancien ministre conservateur des Affaires étrangères, Maxime Bernier, publiera son livre sur sa relation avec M. Bernier en pleine campagne électorale. La version anglaise du livre de Julie Couillard sortira en effet le 6 octobre prochain.

Le chef libéral a souligné que toute la lumière n'avait pas été faite sur l'affaire Bernier-Couillard et que le rapport d'enquête rendu public par le gouvernement cet été avait été rédigé sans que l'on demande à Mme Couillard sa version des faits.

«Je comprends qu'elle ait envie de raconter sa propre version des faits par un livre. Alors si on a l'information avant de voter, c'est mieux que de l'apprendre après le vote. M. Harper risque d'être battu au fil d'arrivée par Mme Couillard», a commenté M. Dion.

Toujours dans la sphère de la guerre de propagande que se livrent les libéraux et les conservateurs, le Parti libéral du Canada a annoncé ce matin qu'ils ont mis en ligne une encyclopédie des scandales conservateurs intitulée «Scandalpédia». Le site, dans les deux langues officielles, répertorie en quelque sorte «les scandales conservateurs les plus connus» dont l'affaire Bernier-Couillard, celle de Mulroney-Schreiber et le stratagème électoral d'entrée et de sortie de fonds.