Au coeur de l'Ontario industrielle, le chef du NPD, Jack Layton, a attaqué de plein fouet les conservateurs et Stephen Harper, reprochant au premier ministre «sortant» son inaction dans une crise qui a coûté des centaines de milliers d'emplois dans le secteur manufacturier, particulièrement dans cette région.

«Quand on l'interroge à propos des gens qui ont perdu leur emploi, tout ce qu'il trouve à dire c'est que d'autres jobs ont été créées pour remplacer ceux perdus, et qu'on s'inquiète pour rien, s'est insurgé M. Layton. Je ne pense pas que Stephen Harper parle avec les familles de travailleurs de ce pays. Je pense qu'il a perdu contact avec la réalité.»Manches roulées, sans cravate ni télésouffleur, le chef néo-démocrate s'est adressé à des foules, petites et grandes, dans les principales villes industrielles du corridor entre Windsor et Toronto, durement touchées par les fermetures d'usines dans l'industrie automobile.

Il a appelé les travailleurs éprouvés à tourner le dos à Stephen Harper, dans une région traditionnellement favorable aux conservateurs, continuant, à deux jours du vote, de marteler le même message, soit qu'il veut devenir le prochain premier ministre du Canada pour instaurer des politiques progressistes pour les familles et les travailleurs.

«Nous avons une chance mardi de ramener un peu d'espoir dans la vie des travailleurs de ce pays. Et de remettre ce pays sur les rails pour la classe moyenne», a lancé M. Layton, de passage à London, la 10e ville en importance au Canada.

À St. Thomas, une municipalité de 35 000 habitants, la section locale des Travailleurs canadiens de l'automobile lui a remis un manteau à l'effigie du syndicat.