Le Québec se reconnaît dans les valeurs progressistes du NPD, estime Jack Layton, qui souhaite offrir une autre option aux Québécois fatigués des «vieux débats» fédéralistes-souverainistes.

«Les gens d'ici partagent les valeurs du NPD et sont tannés des vieilles chicanes, a souligné M. Layton, qui faisait campagne samedi matin au marché Atwater. Les gens veulent avoir une politique progressiste, social-démocrate, pour la paix, l'environnement, pour les familles. Ils trouvent que le message du NPD et de notre équipe, c'est vraiment quelque chose d'intéressant.» Même si les sondages au Québec ne lui sont pas si favorables, le chef du NPD croit pouvoir ravir quelques sièges dans la Belle province, dont celui de Jeanne-LeBer, où le candidat néo-démocrate est l'environnementaliste Daniel Breton.

«Il y a des courses à quatre. Dans des courses à quatre, n'importe qui peut gagner», a dit M. Layton, à sa sortie du marché, où il a rencontré des électeurs et goûté les produits du terroir, en compagnie de M. Breton et la candidate Anne Lagacé Dowson, pour qui le NPD fonde beaucoup d'espoir dans Westmount-Ville-Marie.

«L'intérêt augmente sans cesse pour le NPD au Québec, a estimé le leader néo-démocrate. Les Québécois veulent participer à un mouvement de changement qui touche l'ensemble du Canada.»

Le NPD estime offrir aux Québécois quelque chose que le Bloc ne pourra jamais leur donner : un gouvernement social-démocrate à Ottawa. «De plus en plus personnes pensent qu'il faut mettre Stephen Harper à la porte, pas seulement le surveiller. Le Bloc, tout ce qu'ils peuvent faire, c'est le surveiller. Nous pouvons aller plus loin. Diriger un gouvernement qui reflète les valeurs des Québécois et de beaucoup de Canadiens», a dit le chef.

M. Layton promet par ailleurs qu'un gouvernement néo-démocrate respecterait les champs de compétence des provinces. La plateforme du parti se positionne en faveur du droit de retrait avec compensation des programmes fédéraux, sans toutefois assurer une «pleine» compensation.