En suggérant aux Canadiens d'aller investir en bourse alors que leurs économies, leurs fonds de pension et leurs hypothèques sont en danger, le chef conservateur agit de façon cavalière et est «totalement déconnecté» de la réalité, estime le chef du NPD, Jack Layton.

«Les gens sont de plus en plus endettés. La plupart des Canadiens sont extrêmement inquiets, et Stephen Harper suggère que la bonne stratégie est d'aller risquer votre argent en bourse, a lancé le leader néo-démocrate, outré. Les Canadiens cherchent quelqu'un qui va prendre la situation davantage au sérieux, et pas de cette façon cavalière et désinvolte.»Au lendemain de la présentation de la plateforme conservatrice, le chef du NPD est revenu sur des commentaires fait par le premier ministre Harper en point de presse, puis en entrevue, mardi. Le chef conservateur a essentiellement affirmé que la chute des marchés boursiers avait l'avantage de créer des occasions d'investissements pour les Canadiens.

«Les fonds pensions ont déjà perdu un pourcentage de leur valeur. Les économies des familles sont en difficulté à cause de ce qui arrive. Quand on a une dette familiale en hausse, c'est de plus en plus difficile de payer une hypothèque Et on a perdu 400 000 emplois dans les secteurs forestier et manufacturier», a rappelé M. Layton, de passage à Edmonton, en Alberta, où il participait à un rassemblement avec des militants néo-démocrates.

«Les Canadiens cherchent un gouvernement qui devrait avant tout comprendre ces préoccupations, ne pas les balayer d'un revers de main ou même suggérer que ce ne sont pas des problèmes réels en recommandant aux gens d'aller jouer en bourse. Je n'ai jamais entendu un premier ministre suggérer ça avant», a ajouté le chef du NPD, estimant que M. Harper ne se préoccupait pas des familles et des travailleurs, mais plutôt des gens fortunés.

«Il a toujours donné davantage d'attention à la Bourse de Toronto (Bay Street) qu'à la rue principale (Main Street). Il est totalement déconnecté des inquiétudes des Canadiens en ces temps difficiles», a conclu M. Layton.