S'ils étaient mieux informés sur les véritables intentions de Stephen Harper, les Québécois comprendraient que les positions conservatrices vont à l'encontre de leurs intérêts, croit Gilles Duceppe.

De passage à Montréal, le chef du Bloc québécois a estimé qu'au-delà des «beaux sourires» et des «paroles mielleuses», le chef conservateur n'est jamais passé de la parole aux actes en ce qui concerne les intérêts et les préoccupations des citoyens du Québec. «Ils doivent être mieux informés des positions de M. Harper, sur bon nombre de sujets. Quand vous prenez enjeu par enjeu, c'est tout à fait en contradiction avec les positions des Québécois», a dit M. Duceppe, qui juge que la population ne connaît pas le vrai visage du chef conservateur.

«Je prétends que les Québécois n'étaient pas pour une présence en Irak. Je suis pas mal sûr de ça. Je pense que les Québécois sont pour Kyoto. Je pense que les Québécois sont contre le fait qu'on octroie de gros avantages fiscaux aux pétrolières», a-t-il ajouté.

Le chef du Bloc a aussi vivement critiqué la nouvelle mesure proposée ce matin par Stephen Harper pour serrer la vis aux jeunes contrevenants, une autre raison selon lui qui éloigne les Québécois des positions conservatrices.

«C'est la façon républicaine, comme aux États-Unis : plus de gens dans les prisons, plus d'armes en circulation, a dit M. Duceppe. Je ne veux pas vivre dans cette société-là.»