Le Parti conservateur entend sévir davantage contre les cartels qui fixent illégalement les prix de l'essence et adopter une loi pour réduire les pourriels s'il est reporté au pouvoir le 14 octobre.

Ce sont là deux des mesures annoncées par Stephen Harper jeudi matin à Victoria, et qui visent, dit-il, à protéger les consommateurs contre les pratiques anticoncurrentielles et les autres pratiques douteuses. Le plan conservateur prévoit des pénalités accrues pour les personnes trouvées coupables de collusion pour fixer les prix du carburant. Il formule aussi son intention d'interdire les frais imposés par les compagnies de télécommunications sur les messages textes non-sollicités.

« Notre parti croit à la libre-entreprise, au libre marché et au libre-échange, a déclaré M. Harper. Mais nous croyons aussi qu'un gouvernement doit savoir quand tirer un trait, et nous tirons un trait quand les droits et les intérêts des consommateurs doivent être protégés. »

Plus tôt durant la campagne, le premier ministre avait indiqué qu'il croyait personnellement que l'industrie pétrolière avait une responsabilité dans la fluctuation des prix du carburant à la pompe. Il avait alors déclaré que des mesures seraient annoncées plus tard dans la campagne.

Stephen Harper s'est cependant défendu d'avoir adopté une approche trop modeste. Le NPD, par exemple, a promis de créer un ministère pour protéger les consommateurs et une surveillance accrue du prix du carburant.

«Plutôt que d'entreprendre des actions ciblées pour gérer certains de ces problèmes, M. Layton dit que l'on devrait créer une bureaucratie massive pour réguler tous les aspects du marché. De toute évidence, c'est la différence entre nous», a dit M. Harper.

Par ailleurs, les conservateurs n'ont pas mentionné la possibilité d'embaucher des inspecteurs supplémentaires ou d'augmenter le budget du Bureau de la concurrence du Canada. C'est ce même bureau qui, en juin dernier, a accusé 13 entreprises et 11 individus du Québec d'avoir fixé les prix de l'essence.