Une dizaine de milliards de dollars par an seront nécessaires dans les trois prochaines années afin de répondre aux besoins les plus urgents des pays vulnérables face au changement climatique, a estimé l'ONU dimanche à Copenhague.

«À court terme, il nous faudra 10 milliards en 2010, 10 milliards en 2011 et encore 10 milliards en 2012. Il s'agit d'un débloquage rapide du financement», a déclaré à la presse Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC).

M. de Boer s'exprimait à la veille de l'ouverture de la conférence climat de Copenhague. 192 pays doivent d'ici au 18 décembre rechercher un accord mondial contre les dérèglements climatiques, dont un financement de l'adaptation des pays les plus vulnérables.

«Ensuite, d'ici 2020, ou 2030, il nous faudra des sommes beaucoup plus significatives, de l'ordre de centaines de milliards de dollars, pour faire face à l'atténuation (du changement climatique) et à l'adaptation», a-t-il poursuivi, en insistant pour qu'il s'agisse de fonds additionnels à l'aide au développement.

Le nouvel accord de Copenhague devra entrer en vigueur au 1er janvier 2013, à l'expiration de la première période d'engagement du protocole de Kyoto fin 2012.

L'Union européenne, et plus particulièrement le Premier ministre britannique Gordon Brown et le président français Nicolas Sarkozy, ont estimé qu'il ne fallait pas attendre la mise en oeuvre du nouvel accord pour apporter un soutien financier aux pays les plus vulnérables.

Ils avaient également chiffré le montant de cette aide à «dix milliards de dollars», sans préciser quelle contribution y apporterait l'UE.