Le nouveau député conservateur Alain Rayes souhaite que son parti profite de la course à la direction qui s'amorce pour prendre le virage vert.

M. Rayes, qui a quitté la mairie de Victoriaville pour se lancer en politique fédérale, est l'un des nouveaux visages du Parti conservateur au Québec. Il prend le chemin d'Ottawa avec 11 autres députés bleus, le meilleur score dans la province depuis la fusion du Parti progressiste-conservateur et de l'Alliance canadienne.

Le nouveau député, qui représentera Richmond-Arthabaska, n'est pas surpris que la province soit la seule au pays où son parti a fait des gains, lundi soir. Les Québécois ont toujours été réceptifs au message de décentralisation, de rigueur budgétaire et de baisse du fardeau fiscal, dit-il.

Mais le parti doit maintenant aller plus loin s'il veut s'implanter durablement au Québec, ajoute-t-il.

« Au Québec, il y a aussi un fond environnementaliste qui est de plus en plus fort. Les gens sont préoccupés par cela et c'est peut-être un bout qui va rester à travailler dans les prochaines années. »

Bien que le pétrole soit un important moteur de l'économie canadienne, c'est une ressource non renouvelable, note M. Rayes. Il estime qu'Ottawa doit favoriser l'émergence d'industries vertes de manière à ce que le pays reste prospère à long terme.

L'environnement n'a jamais été considéré comme la carte maîtresse de Stephen Harper. Il a retiré le Canada du protocole de Kyoto, refusé de réglementer les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie pétrolière et réformé de fond en comble le régime d'évaluation environnementale, une mesure critiquée par les écologistes.

Ancien directeur d'une école secondaire, M. Rayes a été élu maire de Victoriaville en 2009. Quelques années plus tôt, il s'était porté candidat pour l'Action démocratique du Québec (ADQ) dans la circonscription d'Arthabaska, une élection qu'il a perdue par un peu plus de 1000 votes.