Le Parti libéral du Canada (PLC) devance ses adversaires et jouit à présent d'un avantage non négligeable à l'échelle du pays, selon deux sondages d'opinion publiés hier.

Les maisons EKOS et Ipsos Reid en viennent toutes deux à la conclusion que les troupes de Justin Trudeau ont 5 ou 6 points d'avance sur celles de Stephen Harper, deuxièmes, à moins d'une semaine du scrutin.

Les études accordent au PLC 36 % et 37 % des intentions de vote, contre 31 % dans chaque cas pour le Parti conservateur (PCC). Le Nouveau Parti démocratique (NPD), en position de tête au début de la longue course, ferme maintenant la marche avec 21 % et 24 % d'appuis.

Avec de modestes échantillons, les deux maisons placent le Bloc québécois à des positions complètement différentes: EKOS ne lui accorde que 13 % des intentions de vote au Québec, alors qu'Ipsos Reid voit la formation politique en recueillir plutôt 20 %.

«Alors que nous commençons l'ultime semaine de la campagne, les libéraux profitent maintenant d'une avance significative», a analysé la firme EKOS. La formation politique «a fait des gains substantiels en Ontario et au Québec. Ils ont maintenant pris la première position en Ontario et se retrouvent au coude-à-coude avec le NPD au Québec.»

Les conservateurs ont quant à eux «subi une chute significative» de leurs appuis, toujours selon EKOS, qui constate aussi que le NPD a «stoppé l'hémorragie».

Le sondeur concurrent voit surtout un mouvement important du NPD vers le PLC.

«Il ne fait plus aucun doute que les libéraux ont gagné du terrain en l'enlevant au NPD», a analysé John Wright, vice-président d'Ipsos Reid, en entrevue avec son client Global News. «La question a toujours été de battre Stephen Harper. Il y a de plus en plus de gens qui croient qu'avec la lancée dont jouit Trudeau, il vaut mieux voter pour lui que de continuer à appuyer le NPD.»

M. Wright croit qu'une «lutte à quatre» se joue actuellement au Québec, après que la base néo-démocrate s'y est «effritée». En Ontario, les libéraux auraient une forte avance, avec 43 % des intentions de vote, contre 30 % et 24 % pour leurs adversaires conservateurs et néo-démocrates, respectivement.

Le sondage EKOS a été mené du 10 au 12 octobre, à la fois par des téléphonistes et par des robots téléphoniques, auprès de 1115 répondants. Un sondage probabiliste ayant la même ampleur aurait comporté une marge d'erreur de +/-2,9 points, 19 fois sur 20.

L'étude Ipsos Reid-Global News a été menée entre le 9 et le 13 octobre, auprès de 1349 répondants sondés par l'entremise d'un panel internet. Un sondage probabiliste ayant la même ampleur aurait comporté une marge d'erreur de +/-3 points, 19 fois sur 20.