La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, a une fois de plus attaqué les conservateurs fédéraux, lundi, les accusant de manquer de vision et d'être déconnectés de la réalité.

Dans un long discours prononcé au Empire Club à Toronto, Mme Wynne s'est plainte de l'absence de leadership national dans un grand nombre de dossiers, allant des changements climatiques au financement des infrastructures, en passant par la crise des réfugiés syriens et les régimes de retraite.

Sans jamais nommer le premier ministre Stephen Harper, elle a déclaré à l'audience composée de gens d'affaires que le gouvernement fédéral ne devrait pas recourir à la peur, mais plutôt adopter un ton optimiste.

Kathleen Wynne a affirmé que les Canadiens méritaient d'avoir un gouvernement dont la priorité n'est pas uniquement de remporter les élections, mais bien de profiter de sa présence au pouvoir pour avoir un impact positif sur la vie des citoyens. Elle a exhorté les spectateurs à voter pour le chef libéral Justin Trudeau le 19 octobre.

La première ministre libérale s'est disputée à plusieurs reprises avec M. Harper durant la campagne au sujet du nouveau Régime de retraite de la province de l'Ontario auquel le leader conservateur s'oppose sous prétexte qu'il entraînera des pertes d'emplois.

Mme Wynne a assuré qu'elle ne se laisserait pas intimider par les déclarations du premier ministre conservateur, qui a juré de faire tout en son pouvoir pour empêcher le gouvernement fédéral de participer au régime ontarien.

«Lorsqu'un premier ministre affirme être »enchanté« d'aller à l'encontre de la volonté d'un gouvernement dûment élu avec le mandat, juste à titre d'exemple, d'améliorer le régime de retraite, vous pouvez être sûrs que je ne resterai pas les bras croisés», a-t-elle martelé.

La première ministre a également exprimé de la frustration par rapport aux candidats conservateurs, dont Stephen Harper, qui assimilent le régime de retraite à une taxe sur les salaires.

«Je suis stupéfiée d'entendre les propos tenus par certains acteurs de la campagne électorale fédérale, a-t-elle indiqué. Seulement des gens ayant très peu de vision à long terme peuvent décrire les contributions à un régime de retraite comme étant une taxe.»