Pierre Karl Péladeau a qualifié de «complètement ridicules» les allégations du Parti vert, qui le soupçonne d'avoir influencé la décision du réseau TVA d'exclure Elizabeth May de son débat des chefs.

Le chef du Parti québécois a balayé d'un revers de main la sortie des verts, qui ont accusé lundi le réseau TVA d'accorder un traitement de faveur au Bloc québécois. Le parti a ouvertement demandé si M. Péladeau, actionnaire de contrôle de Québecor, la société mère de TVA, est à l'origine de l'exclusion de sa chef Elizabeth May.

Aux yeux de M. Péladeau, la sortie du Parti vert est «complètement ridicule».

Il a rappelé qu'il n'occupe plus de poste de direction au sein de Québecor depuis son élection comme député à l'Assemblée nationale l'an dernier. D'ailleurs, a-t-il précisé, il ne s'est jamais mêlé de l'organisation des débats télévisés lorsqu'il était aux affaires.

«C'est complètement ridicule et j'ai comme tendance à penser que la majorité, pour ne pas dire la totalité de la population, que ce n'est pas moi qui suis responsable de l'élaboration et de la tenue des débats dans la campagne fédérale», a indiqué le chef péquiste mercredi matin.

Le Groupe TVA a également réfuté les allégations du Parti vert en affirmant avoir invité les chefs fédéraux «qui ont suscité l'intérêt le plus important auprès des électeurs francophones».

Le «Face à face» sera diffusé vendredi soir. Ce sera le dernier débat de la campagne, et le deuxième à se dérouler en français.

Le Parti vert estime que sa chef devrait être invitée au même titre que le chef du Bloc, puisqu'il comptait plus de députés que la formation indépendantiste lors de la dissolution de la Chambre des communes.

Mme May est la seule à avoir été élue sous la bannière verte en 2011, mais elle a accueilli deux transfuges du Nouveau Parti démocratique. Le Bloc a pour sa part fait élire quatre députés, mais deux ont quitté.

Le Bloc a recueilli 23% des votes au Québec aux élections de 2011 contre 2% pour le Parti vert.