Reconnu pour ses coups d'éclat, le FRAPRU entend bien se mêler de la campagne électorale fédérale pour interpeller les chefs des principaux partis. Et il veut entendre parler non seulement de logement, mais aussi de lutte contre la pauvreté et l'itinérance.

Son coordonnateur, François Saillant, se dit déçu du peu de cas qui a été fait selon lui de ces questions de pauvreté, d'itinérance et de logement dans le cadre de la présente campagne.

Il a bien entendu des propos du chef néo-démocrate Thomas Mulcair lorsqu'il a visité une coopérative d'habitation à Montréal, le 26 juin, avant le déclenchement de la campagne, et des engagements aussi du chef bloquiste Gilles Duceppe sur l'itinérance, il y a quelques jours, mais il veut plus de précisions et des engagements fermes durant la campagne électorale, afin de pouvoir demander des comptes au parti qui sera porté au pouvoir.

Par ailleurs, M. Saillant attend toujours de pouvoir rencontrer le chef libéral Justin Trudeau, qu'il n'a jamais réussi à rencontrer malgré maintes demandes en ce sens, a-t-il affirmé mardi au cours d'une entrevue. Le FRAPRU est même allé jusqu'à occuper les bureaux de M. Trudeau pour tenter d'obtenir, en vain, une rencontre avec lui.

Fidèle à sa réputation, le FRAPRU ne restera pas les bras croisés durant la campagne électorale. Il prévoit entre autres une journée d'action dans plusieurs régions, le 24 septembre. De plus, cette semaine-là, il fera partie d'un mouvement plus large de groupes sociaux qui protesteront à l'unisson, dans l'ensemble du Canada.