À la veille du scrutin, des candidats bloquistes et néo-démocrates ont consacré une partie de leur journée à la marche du 1er mai, qui a réuni quelques centaines de personnes à Montréal.

Des organisations syndicales, étudiantes et communautaires ont donné rendez-vous aux participants au parc Fullum, dans le Plateau Mont-Royal. La marche du 1er mai, qui avait lieu pour la 39e fois, vise à souligner la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs.

Le chef bloquiste et son équipe de campagne sont arrivés vers 13h, quelques minutes avant le signal de départ. La marche commençait dans la circonscription de Gilles Duceppe.

«Cette marche est une tradition, et c'est important de la maintenir même en période électorale», a dit la candidate bloquiste Vivian Barbeau, qui était aux côtés de député sortant d'Hochelaga, Daniel Paillé.

À l'instar des bloquistes, des candidats néo-démocrates n'ont pas manqué l'occasion de se présenter à un rassemblement progressiste. Hélène Laverdière, qui talonne Gilles Duceppe dans Laurier-Sainte-Marie, et Marjolaine Boutin-Sweet, candidate dans Hochelaga, ont répondu à l'appel, tout comme Alexandre Boulerice, qui espère déloger Bernard Bigras dans Rosemont-La Petite-Patrie.

«Je n'ai jamais manqué une marche du 1er mai et ce n'est surtout pas une élection qui va me faire manquer ça», a dit Alexandre Boulerice, qui travaille dans le milieu syndical.

M. Boulerice s'est dit «emballé» par la vague orange qui déferle sur le Québec, mais il affirme ne rien tenir pour acquis. «On ne lâche pas jusqu'à la fin, mais on est fatigués», a-t-il admis.

François «Yo» Gourd, chef du Parti rhinocéros, exhibait fièrement un rhinocéros gonflable au bout d'un bâton. «Je participe à la marche pour maigrir», a-t-il expliqué, sourire aux lèvres.

Québec solidaire a profité de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs pour inviter les travailleurs à «voter massivement contre les conservateurs». Le député Amir Khadir s'est réjoui de la «montée des progressistes» au Québec, qui va «marquer les esprits pour une plus grande ouverture à considérer toutes les options».

La marche a pris fin en milieu d'après-midi au parc du Pélican, à l'angle de l'avenue Laurier et de la 2e Avenue, dans le quartier Rosemont.

Brasse-camarade dans une manifestation anticapitaliste

Par ailleurs, en fin d'après-midi, quelques centaines de personnes ont pris part à une autre marche organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) qui visait à dénoncer «le système capitaliste oppresseur et générateur de pauvreté». Les manifestants se sont réunis à 15h au parc Émilie-Gamelin, près de la station de métro Berri-UQAM. Ils se sont ensuite dirigés vers le centre-ville. Selon le Service de police de Montréal, le rassemblement est devenu «non pacifique» en fin d'après-midi. Une vitrine aurait été saccagée. Les autorités ont procédé à l'arrestation de six personnes. Le SPVM a rapporté que certains d'entre eux transportaient des cocktails Molotov ou des barres de métal. Sept policiers ont subi des blessures mineures lors de l'intervention policière.

- Avec Daphné Cameron