Jack Layton espère que le NPD obtiendra demain des résultats «historiques». Il s'est lancé cet objectif ce matin lors d'un bref passage au marché Atwater à Montréal.

Pour le NPD, «historique» signifie dépasser les 43 députés obtenus sous le chef Ed Broadbent en 1988. Le deuxième meilleur résultat de l'histoire du parti fut aux dernières élections, avec 37 députés. Au Québec, «historique» signifierait décrocher au moins deux sièges, ce qui ne devrait pas être difficile, à en juger par les derniers sondages.

M. Layton profite aujourd'hui de la dernière journée de la campagne pour faire un blitz d'arrêts-éclair, de Montréal à Toronto. L'autobus du chef -orné pour l'occasion d'un drapeau du Canada et un autre du Québec sur le pare-brise- s'est arrêté à Kingston ce midi. Le local du candidat Daniel Beals débordait. Une foule s'est massée dans la rue pour écouter un bref discours de M. Layton. «Même dans les cafés, il n'y a personne que vous ne pouvez pas approcher pour les encourager à voter pour le NPD», a-t-il lancé à ses militants.

À quelques heures du vote, le chef demande à chaque militant de convaincre ses amis et même de purs inconnus. Il cible le cynisme et le vote stratégique, ses deux ennemis à la veille du vote. Le NPD dispose d'une plus modeste machine électorale que ses adversaires et craint que ses appuis dans les sondages ne se concrétisent pas dans l'urne. «Les autres partis vous ont toujours dit que vous n'aviez pas de choix. Qu'on ne peut pas réparer ce qui ne fonctionne pas à Ottawa. Ici à Kingston, ils continuent de vous dire cela. Ils vous disent pour qui vous pouvez et ne pouvez pas voter», a-t-il dénoncé, avant d'énumérer quelques éléments de sa plateforme.

«Pouvons-nous engager plus de médecins? Oui, nous le pouvons. Pouvons-nous sortir les aînés de la pauvreté? Oui, nous le pouvons! Et il faut annuler les subventions aux pétrolières et récompenser plutôt ceux qui réduisent leur pollution.»   

La caravane néo-démocrate s'arrêtera à Oshawa, Scarborough et Toronto d'ici la fin de la journée.