Parcourant le pays d'un océan à l'autre pour cette dernière journée de campagne électorale, Stephen Harper a mis en garde les électeurs contre ce qu'il considère être un «vote de protestation».

Depuis quelques jours, l'ascension bien réelle du NPD de Jack Layton dans les intentions de vote a forcé le chef conservateur à revoir sa stratégie, concentrant dorénavant ses attaques sur le programme, jugé «irresponsable» et «dangereux pour l'économie», des néo-démocrates.

«Un vote pour le NPD n'est pas un vote de protestation. C'est un vote pour un gouvernement néo-démocrate», a-t-il mis en garde, de passage à Stratford, dans l'Île-du-Prince-Édouard.

«Les candidats du NPD prennent le monde pour des valises. Ils disent oui à tout sans exception. Ils sont rendus à 70 milliards de dollars au moins en augmentation des dépenses sur quatre ans. C'est tout à fait irresponsable», a ajouté le chef conservateur.

Pour contrer la vague orange, Stephen Harper a réitéré son appel aux électeurs libéraux qui craindraient un gouvernement dirigé par le NPD, appelant ses militants à travailler d'arrache-pied jusqu'à la fin pour faire sortir le vote.

«L'enjeu est grand. Il ne faut rien tenir pour acquis», a lancé M. Harper devant une foule d'environ 400 partisans.

L'Île-du-Prince-Édouard compte quatre sièges à la Chambre des communes, dont un seul était détenu par une conservatrice au moment de la dissolution du Parlement, celui de la ministre des Pêches et des Océans, Gail Shea.

La tournée conservatrice se dirige ensuite à London, Ontario, pour un avant-dernier rassemblement partisan, avant de voler vers l'Ouest, pour un tout dernier événement de campagne à Abbotsford, en Colombie-Britannique.