De passage en Mauricie, Gilles Duceppe a promis d'aider les régions à diversifier leur économie, de soutenir la création de petites et moyennes entreprises et les organismes de développement économique.

« La Mauricie est durement frappée par le chômage et ce n'est pas pour rien que pendant le débat, Mme Paillé a touché tant de gens avec sa question. Elle met le doigt sur une réalité que Stephen Harper ne veut ni voir, ni entendre », croit M. Duceppe.

Gilles Duceppe se défend toutefois de chercher à ramener, avec cette plateforme, les régions dans le giron bloquiste. « Nous, on fait notre campagne, dit-il. Il y a 75% des députés du Bloc qui sont dans les régions. Qui a donc centralisé les décisions de développement économique du Québec à Montréal ? Qui oppose les régions les unes aux autres ? C'est profondément ridicule. »

Après un passage à Québec et en Mauricie, Gilles Duceppe regagnera Montréal, où il assistera, demain, au Congrès du Parti Québécois. Il a refusé de commenter les premières décisions prises lors des ateliers du PQ, notamment celle d'utiliser les fonds publics pour faire la promotion de la souveraineté.

« Je verrais ce qui sera décidé à la plénière, je suis en élection fédérale. Tout ce que je sais c'est que M. Harper lui prend de l'argent pour aller en campagne électorale », a-t-il répondu. Enfin, M. Duceppe a réfuté l'idée selon laquelle sa campagne accuse un certain ralentissement. « J'ai fait beaucoup de régions au Québec, je n'ai pas pris un jour de congé jusqu'à maintenant. J'appelle ça du travail, moi », a-t-il dit.

Par ailleurs, Gilles Duceppe a avoué qu'une  modification des règles de la péréquation par un prochain gouvernement l'inquièterait. «On est inquiets, parce que les règles ont déjà changé ! (Les conservateurs) l'ont plafonné», répond-il. Le Québec est loin d'être favorisé par le système actuel, croit M. Duceppe. «Par capita, loin de là. De toute façon, les investissements structurants sont faits ailleurs.»