Le Parti vert suggère la création d'un régime universel et pancanadien d'assurance-médicaments, dans lequel il investirait 900 millions $.

La chef du Parti vert, Elizabeth May, était de passage à Montréal, vendredi, afin de dévoiler les grandes lignes de son programme en matière de santé, qui s'articule également autour de la reconstruction du système de santé, du maintien d'un régime public et de la lutte contre la privatisation.

Mme May a précisé qu'il faudrait également créer un organisme public pour effectuer des achats en vrac de médicaments pour tout le pays, de manière à forcer les prix à la baisse.

Livrant un réquisitoire contre l'appétit des grandes sociétés pharmaceutiques, Mme May a imputé à ces dernières une part importante de l'explosion des coûts des soins de santé.

Lorsqu'on lui a fait remarquer que la santé était une juridiction provinciale et que le Québec, qui offre déjà un régime public d'assurance-médicaments, serait probablement réfractaire à la création d'une agence nationale d'achats de médicaments, Mme May a indiqué que toute province qui le souhaiterait pourrait agir indépendamment.

Elle a toutefois fait valoir que le Québec, comme toute autre province, bénéficierait d'un pouvoir d'achat accru et aurait tout avantage à en profiter.

De manière plus générale, Mme May a invité les Québécois, particulièrement les jeunes, à voter pour le Parti vert plutôt que pour le Bloc québécois. Selon elle, le vote vert envoie un message que les pouvoirs en place ne peuvent ignorer même si aucun député ne réussit à se faire élire, alors que le Bloc ne peut faire avancer quelque cause que ce soit à Ottawa.

Le chef adjoint du Parti vert au Québec, Georges Laraque, brillait par son absence. Mme May, qui était accompagnée de l'auteure Holly Dressel, une experte sur les questions de santé, a expliqué que l'ex-joueur de hockey devait se joindre à elle pour un événement d'envergure plus tard en soirée.