Le chef conservateur Stephen Harper doit répondre aux questions concernant l'entente qu'il avait signée en 2004 avec les autres partis d'opposition pour offrir une alternative au gouvernement libéral de Paul Martin, affirme Michael Ignatieff.

Au deuxième jour de la campagne électorale, le chef du Parti libéral a réitéré qu'il rejetait l'idée de former une coalition avec les partis de l'opposition, advenant l'élection d'un nouveau gouvernement conservateur minoritaire. Renversant la vapeur, il a renvoyé la balle à son adversaire conservateur.

«Moi je n'ai pas de problème avec la coalition, parce que je l'ai exclu, de façon claire, dès le départ, avec un engagement formel et écrit. Celui qui a un problème avec la coalition, c'est M. Harper, a dit le chef libéral, en point de presse. M. Harper doit expliquer ce qu'il faisait dans une chambre d'hôtel avec Jack et Gilles en 2004. Ce n'est pas mon problème. Je n'ai jamais été dans une chambre d'hôtel avec Jack et Gilles.»

Selon lui, le chef du Parti conservateur cherche ainsi à faire dévier le débat des vrais enjeux de cette campagne électorale.

«M. Harper continue de soulever cette question de la coalition pour ne pas avoir à défendre ses choix: 30 milliards pour des avions de chasse, 10 milliards environ pour des prisons, des baisses d'impôts pour des entreprises déjà rentables et qui ont déjà un taux concurrentiel», a conclu M. Ignatieff.