Élections Canada pousse un soupir de soulagement. À quelques heures du grand jour, la pénurie de fonctionnaires électoraux s'est subitement résorbée. La fermeture de certains bureaux, envisagée encore il y a deux jours à peine, est maintenant écartée à Montréal.

Élections Canada a révélé mercredi dernier qu'il manquait toujours près de 500 scrutateurs et greffiers dans plusieurs circonscriptions de l'île de Montréal, dont Rosemont-La Petite Patrie, Jeanne-Le Ber, Papineau, Westmount et Outremont. La situation a été corrigée grâce à des mesures exceptionnelles. Élections Canada permettra mardi à des mineurs âgés de 16 et 17 ans de superviser le déroulement du scrutin même s'ils n'ont pas encore droit de vote.

Ottawa a aussi permis aux directeurs de scrutin d'étendre le recrutement hors des frontières de leur circonscription.

« La situation s'est finalement corrigée de façon très rapide. Il ne manque plus d'agents de liaison, on a même prévu des surplus en cas de désistements de dernière minute », affirme Gilles Paquin, porte-parole d'Élections Canada.

Une seule circonscription québécoise, celle de Pontiac, en Outaouais, peinait hier encore à pourvoir une centaine de postes, mais les annonces répétées dans les médias locaux devraient permettre de corriger la situation à temps, estime M. Paquin.

La loi électorale prévoit qu'il doit y avoir un scrutateur et un greffier à chaque bureau de vote. Ils sont responsables de vérifier l'identité des électeurs, puis de rayer leur nom de la liste électorale une fois qu'ils se sont présentés. Chaque circonscription en requiert de 250 à 300. Ces fonctionnaires d'occasion proviennent pour la plupart d'une liste de candidats fournie par les partis politiques.