Stéphane Dion entend marteler le fait qu'il est le meilleur chef pour diriger le pays en temps d'instabilité économique pendant les 11 jours qu'il reste dans la campagne fédérale.

C'est ce qu'a indiqué le chef libéral, vendredi, après un discours à la Chambre de commerce de Montréal et au lendemain du débat des chefs anglais où il a pu attaquer Stephen Harper pour son absence de plan et son approche de laisser-faire.  

Les premières semaines de la campagne, a dit M. Dion, ont été passées à expliquer le plan libéral et à se présenter en tant que candidat. «Maintenant, ce que nous avons besoin de faire, c'est de montrer que nous sommes capables de gérer les difficultés d'aujourd'hui», a-t-il dit.

Ces difficultés sont directement liées à la crise actuelle aux États-Unis, mais elles s'étendent clairement au Canada, a-t-il affirmé durant son discours à la Chambre de commerce.

«Stephen Harper ne cesse de répéter que les bases de notre économie son solides. Or, la réalité est toute autre», a indiqué M. Dion. Selon lui, les 95 000 emplois supprimés dans le secteur privés, la chute de la productivité pendant neuf mois de suite et le fait que le Canada ait connu pendant la première moitié de 2008 la pire performance économique du G-8 parle pour eux-mêmes.

«Les Canadiens savent bien que notre économie a ses difficultés. Stephen Harper dans sa bulle, est bien le seul à ne pas s'en rendre compte. Il n'a aucun plan. Nous en sommes au 27e jour de la campagne, et il refuse de rendre public son programme électoral.»

«Stephen Harper a dit que le choix de ces élections est un choix entre le risque et la stabilité. Une chose est certaine: Stephen Harper est un risque économique que l'on ne peut plus se payer», a-t-il conclu.

Le leadership économique est l'un des messages que Stéphane Dion doit marteler d'ici la fin de la campagne. Un autre message est celui de l'unification des votes dits progressistes, afin de rapatrier dans le giron libéral les électeurs néo-démocrates et du Parti vert, dont les femmes.

Le chef libéral a eu quelques mots pour M. Layton, qu'il a qualifié de «tueur d'emplois» en raison de son plan de hausser les impôts aux entreprises.

Quant à Elizabeth May, qu'il a pourtant appuyée avant la campagne, il est temps que ses supporters réalisent l'enjeu de cette campagne, a-t-il dit. «Je dis à tout le monde : quel est le parti qui répond le plus à vos espoirs, et en mesure en même temps de former le gouvernement.»