Gilles Duceppe s'est dit satisfait de trois choses, à sa sortie du débat des chefs jeudi soir.
« M. Harper a admis qu'il n'y aurait aucun crédit d'impôt remboursable pour les entreprises manufacturières, a-t-il d'abord affirmé.
« Il a dit que ça aurait été une erreur d'aller en Irak - c'est une bonne chose qu'il n'ait pas eu de majorité », a poursuivi M. Duceppe.
Il a enfin dit « que le Québec n'a pas de siège à l'Unesco. Je voulais entendre cela depuis longtemps », s'est réjoui le chef du Bloc québécois.
M. Duceppe, qui en était à son cinquième débat comme chef d'un parti fédéral, a indiqué que le fait que le débat d'hier soir était en anglais ne l'a pas rendu plus nerveux pour autant.
« La pression est toujours plus forte au premier débat, qu'il soit en anglais ou en français », a-t-il dit.
« Je me sens de la même façon que je me sentais avant un match de football : nerveux avant que ça commence. Et quand ça commence, on n'y pense plus. Que ce soit en anglais ou en français. » Le chef du Bloc québécois sera à Toronto vendredi midi pour prononcer un discours devant l'Economic Club. Il a nié hier qu'il y ait quoi que ce soit d'incongru à ce qu'un chef souverainiste aille ainsi faire campagne dans la capitale ontarienne.
Il a fait remarquer qu'il avait rencontré à quelques reprises des groupes canadiens, comme le Fraser Institute.
« Je crois qu'il est important qu'ils entendent notre point de vue, plutôt qu'ils entendent des histoires sur le Québec de la bouche de quelqu'un d'autre », a-t-il dit.