(Québec) Accusé par l’opposition libérale de « mépriser » les enseignants, Bernard Drainville assure qu’il n’a jamais voulu dire que le travail de prof a moins d’importance que celui de député.

En entrevue au journal Le Devoir lundi, le ministre de l’Éducation s’est fait demander pourquoi les enseignants québécois ne mériteraient pas d’être parmi les mieux payés au Canada, alors que leurs députés sont en voie de le devenir.

« Tu compares vraiment la job d’enseignant à la job de député ? T’es en train de me dire que ça se compare ? » a-t-il rétorqué.

Il est revenu mercredi sur sa déclaration.

« En aucun cas, j’ai voulu insinuer que le travail d’enseignant a moins d’importance que celui de député. À mes yeux, toutes les professions et tous les métiers méritent le même respect qu’on soit enseignante, infirmière, machiniste, plombier, etc. », a écrit le ministre sur Twitter.

Il ajoute qu’il a aussi dit au Devoir qu’il souhaite « que les enseignants soient mieux rémunérés, mais que cette question devait se régler à la table de négociation ».

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Marwah Rizqy

La comparaison soulevée entre le travail d’enseignant et celui de député a suscité l’ire des premiers, mais aussi de la porte-parole libérale en éducation, Marwah Rizqy, qui l’a qualifiée de « mépris ».

« J’ai été prof à l’université et malgré cette expérience, j’étais brûlée après une semaine à titre d’enseignante dans une classe de 5e année. Après plusieurs mois de suppléance, je peux affirmer qu’un enseignant peut être un excellent député mais l’inverse est moins vrai ! », a écrit la députée sur Twitter.

Le gouvernement caquiste a déposé un projet de loi pour hausser de 30 % la rémunération des députés de l’Assemblée nationale. Les enseignants se sont fait offrir une augmentation d’au moins 9 % sur cinq ans.

Le ministre Drainville a répondu que la comparaison était boiteuse et démagogique, et qu’on ne pouvait comparer le travail des enseignants avec celui des députés.

Avec La Presse Canadienne