(Montréal) Certains CPE de la région de Montréal et Laval seront touchés par des journées de grève à compter du 3 mai, à moins d’un dénouement dans les négociations de dernière minute d’ici là.

Ce sont 60 Centres de la petite enfance gérant 83 installations qui seraient touchés, affirme le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval, rattaché à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN.

Le syndicat s’est déjà doté d’un mandat de 10 journées de grève à être exercées au moment opportun. Le 3 mai serait donc la première de quatre journées de grève consécutives.

Un espoir demeure, toutefois, puisqu’une ultime rencontre de conciliation doit avoir lieu jeudi entre les parties patronale et syndicale.

En annonçant ainsi ses journées de grève, avant même la tenue de la rencontre de conciliation de la dernière chance, le syndicat veut accroître la pression sur l’association patronale.

Le syndicat soutient n’avoir pas « d’autre choix que de nous organiser dès maintenant, advenant un résultat négatif » lors de la rencontre de conciliation, jeudi.

La grève pourrait cependant être annulée s’il y avait déblocage lors de la rencontre de conciliation.

En décembre dernier, il y avait bel et bien eu entente sur le renouvellement des conventions collectives, au niveau national, avec l’ensemble des organisations syndicales qui représentent les travailleuses dans les CPE. Toutefois, l’association patronale concernée, à Montréal et Laval, ne siégeait pas à cette table de négociation nationale. Elle tient à négocier sa propre convention collective.

Maintenant, trois clauses posent particulièrement problème, touchant des garanties quant à la durée de la semaine de travail, au rôle de l’équipe de travail et au comité de sélection et de permanence.

L’association patronale y tient, pour des raisons d’imputabilité et d’efficacité du fonctionnement des CPE. Le syndicat y tient aussi et affirme qu’y renoncer constituerait un « recul majeur ».