(Montréal) Une rencontre de conciliation de la dernière chance doit avoir lieu la semaine prochaine dans le but d’éviter d’autres journées de grève dans des CPE de Montréal et de Laval.

Le Syndicat des travailleuses des Centres de la petite enfance de Montréal et Laval s’est doté, dans une proportion de 89 %, d’un mandat de 10 jours de grève à être exercé au moment opportun.

Ce sont 60 CPE qui gèrent 83 installations qui pourraient être touchés par une grève de 1500 travailleuses dans les régions de Montréal et de Laval.

Les dates de grève n’ont pas encore été arrêtées, ni la façon dont ces journées seraient exercées — isolément ou par groupes de journées.

Le syndicat, rattaché à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, veut donner une « ultime chance » à la conciliation. Des rencontres de conciliation ont eu lieu avec la partie patronale, d’une part, et le syndicat, d’autre part, au cours des derniers jours. Jeudi prochain, les parties patronale et syndicale se rencontreront en présence du conciliateur pour une ultime tentative de rapprochement.

« On nous suggère une ultime rencontre la semaine prochaine, les deux parties avec le conciliateur. Il est évident que cette journée-là, qui serait le 28 avril, sera décisive pour la suite des choses », a admis Nathalie Fontaine, vice-présidente à la négociation pour le syndicat.

Une entente pour le renouvellement des conventions collectives a bel et bien été conclue au niveau national, mais l’association patronale concernée, à Montréal et Laval, ne faisait pas partie de la table de négociation nationale. Elle tient donc à négocier sa propre convention, incluant des clauses régionales.

Trois clauses posent problème, auxquelles l’association patronale tient, pour une question d’efficacité, de flexibilité et d’imputabilité. Mais le syndicat y voit des « reculs majeurs ».

Ces clauses ont trait à des garanties quant à la durée de la semaine de travail, quant au rôle de l’équipe de travail et quant au comité de sélection et de permanence.

Du côté patronal, on croise les doigts en pensant à cette ultime rencontre en conciliation. « On espère trouver une solution gagnant-gagnant dans les trois dernières clauses », a indiqué Chantal Bellavance, porte-parole de l’association patronale.

« On espère qu’il puisse entendre les enjeux, s’assurer qu’il comprenne bien que l’intention de l’employeur n’est pas du tout de modifier la durée du travail des travailleuses. L’employeur n’est pas de mauvaise foi. On pense qu’il y a moyen de régler ça à la table », a plaidé Mme Bellavance.