Le projet de loi pour la protection des stagiaires en milieu de travail, revendication de longue date des associations étudiantes, a été adopté jeudi après-midi par l’Assemblée nationale.

Qualifié d’« avancée majeure » par l’Union étudiante du Québec (UEQ), le projet de loi no 14 rehaussera les protections et les recours des stagiaires en milieu de travail. Ceux-ci pourront désormais bénéficier de congés de courte durée et de mesures d’accommodement pour des absences de plus de 10 jours comme prévu à la Loi sur les normes du travail.

Une meilleure protection à l’égard du harcèlement psychologique ou sexuel sera également accordée aux stagiaires, qui disposeront de recours à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail.

L’UEQ, qui travaille depuis trois ans sur ce projet de loi, s’est dite « satisfaite » de la collaboration de Québec dans le dossier. Absente du projet de loi déposé en janvier dernier, la clause sur les absences de longue durée a été ajoutée à la demande de l’association étudiante.

« Je me réjouis de voir que notre projet a fait rapidement consensus auprès des acteurs et des intervenants des associations étudiantes, des milieux de l’éducation et de l’emploi ainsi que de mes collègues parlementaires », a déclaré Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, par voie de communiqué.

« Avec cette avancée historique, nous favoriserons le succès de nos stagiaires afin qu’ils puissent intégrer le marché du travail et participer au développement économique du Québec dans des environnements sains et exempts de harcèlement. »

Le président de l’UEQ, Jonathan Desroches, souhaite que cette victoire donne un nouveau souffle à la lutte pour la compensation financière de tous les stages. « Elle démontre aussi aux stagiaires du Québec qu’on travaille encore pour améliorer les conditions des stagiaires, et que des améliorations significatives peuvent encore être faites », souligne-t-il.

La Fédération étudiante collégiale du Québec a aussi salué l’adoption du projet de loi, qu’elle qualifie néanmoins d’un « début ». « De nombreuses actions restent à faire pour garantir des conditions de stage adéquates », a-t-elle écrit sur Twitter.