(Québec) Le nouveau directeur national de santé publique du Québec, le Dr Luc Boileau, a fait sa première recommandation : il donne son feu vert au retour en classe lundi, au primaire comme au secondaire, ce que souhaitait ardemment le gouvernement Legault. Québec annoncera également jeudi que le passeport vaccinal sera désormais exigé pour entrer dans les magasins à grande surface, dont l’activité principale n’est pas l’alimentation, comme Walmart et Canadian Tire. Le couvre-feu sera levé lundi, alors que le 16 janvier sera le dernier dimanche de fermeture obligatoire des commerces.

Les élèves devront porter le masque en tout temps, y compris en classe. Il faudra toutefois attendre avant de pouvoir reprendre les activités parascolaires.

Nommé par intérim, le DBoileau a communiqué sa recommandation au gouvernement mercredi.

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Le DLuc Boileau

En point de presse la veille, le premier ministre François Legault réitérait qu’il visait un retour sur les bancs d’école le 17 janvier. Il en faisait une « priorité », dans la mesure où poursuivre l’enseignement à distance allait nuire à la santé mentale des enfants selon lui. Il laissait jusqu’à jeudi au DBoileau pour donner son avis.

Le gouvernement fera une conférence de presse jeudi sur le retour à l’école. Le premier ministre François Legault a toutefois publié un message sur les réseaux sociaux dès mercredi en soirée pour se réjouir de la recommandation du DBoileau. « Bonne nouvelle ! La direction de la santé publique est favorable à l’ouverture des écoles primaires et secondaires dès lundi prochain, comme prévu. Les cégeps et les universités vont aussi pouvoir retourner en personne et on leur laisse une certaine marge de manœuvre pour s’ajuster. », a-t-il écrit sur Facebook.

« C’est très important pour les enfants de retourner à l’école, pour apprendre, pour retrouver leurs amis, pour retrouver une certaine normalité. L’immense majorité des enfants ne courent pas de risques de santé importants avec la COVID-19. Par contre, les retards scolaires et l’isolement peuvent causer des problèmes importants. »

Il dit comprendre que « ça peut inquiéter des parents, des enseignants et du personnel scolaire ». Mais « ce qui est rassurant, c’est que 98 % des ados du secondaire sont vaccinés une dose et 89 % deux doses. Nos enfants du primaire sont vaccinés à près de 60 % pour la première dose et leur réponse immunitaire est très forte à cet âge.

Les enseignants, de leur côté, sont massivement vaccinés et ils ont un accès prioritaire à la 3e dose depuis la fin décembre », plaide-t-il. Il rappelle que les écoles auront des tests rapides à leur disposition et souligne que « tout le monde va porter un masque dans les premiers temps ». « On sait qu’on va devoir s’ajuster dans les premiers jours, mais on est déjà passés par là. Si tout le monde y met du sien, ça va bien se passer et les enfants vont retrouver leur joie de vivre », soutient-il.

Un nouveau protocole de gestion des cas de COVID-19 sera mis en application. Le DBoileau a en quelque sorte confirmé le protocole que son prédécesseur Horacio Arruda a recommandé lundi dernier, le jour de sa démission. On réduit à cinq jours la période d’isolement des enfants de moins de 12 ans symptomatiques à la COVID-19. Un autotest négatif au jour cinq de l’isolement devrait être exigé afin de retourner en classe ou en garderie.

La fin du couvre-feu

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Le début du couvre-feu avait été décrété le 31 décembre dernier.

Lors de sa conférence de presse de jeudi, François Legault annoncera que le couvre-feu tire à sa fin et sera levé lundi. Le 30 décembre, lorsqu’il avait annoncé le retour de couvre-feu (de 22 h à 5 h), il avait signalé que « le premier assouplissement qu’on va faire quand la situation va redevenir sous contrôle dans les hôpitaux, ça va être de l’enlever, cette mesure extrême ».

Toujours à la fin de l’année, François Legault avait annoncé la fermeture obligatoire des commerces le dimanche. Le 16 janvier sera le dernier jour d’application de cette mesure, dira-t-il jeudi.

Le gouvernement jongle depuis plusieurs jours déjà avec l’idée d’élargir l’imposition du passeport vaccinal. On l’exigera désormais dans les magasins à grande surface dont l’activité principale n’est pas l’alimentation, toujours selon nos informations.

Avec la collaboration de Denis Lessard, La Presse