(Montréal) Le personnel de soutien de plusieurs centres de services scolaires francophones et commissions scolaires anglophones de la province seront en grève à compter de mercredi midi, pour une durée de 24 heures.

En tout, ce sont 35 000 employés de soutien, présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones, représentés par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui participeront à ce moyen de pression.

Certains centres de services scolaires touchés ont choisi de suspendre les cours toute la journée, d’autres offriront des demi-journées pendant les heures non touchées par la grève.

Selon le syndicat, le recours à la grève est lié à « l’absence de volonté du gouvernement Legault d’offrir des conditions salariales justes et équitables au personnel de soutien scolaire, ainsi qu’à sa vision obtuse du milieu de l’éducation ».

« Nous ne souhaitions pas en arriver là, mais, dans les circonstances, nous n’avons pas le choix de déclencher la grève », a déclaré Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP-CSN, par communiqué.

La question salariale est un point particulièrement important du litige, puisque la majorité des employés en grève gagne moins que le salaire moyen du Québec, note le syndicat, qui souligne que plusieurs doivent jongler avec des horaires brisés et à temps partiel. Une grande part du personnel de soutien gagnerait moins de 25 000 $ par année, selon l’organisation syndicale.

Le syndicat accuse le gouvernement Legault de faire passer « le béton avant les humains », en offrant des augmentations salariales jugées trop maigres aux employés de soutien avant d’annoncer des investissements de 10 milliards pour creuser un tunnel entre Québec et Lévis.

« C’est la démonstration ultime que la gestion des finances publiques, c’est une question de choix. Et présentement, en refusant de reconnaître les besoins criants des réseaux, le gouvernement choisit de priver les Québécoises et les Québécois des services auxquels ils ont droit », a déclaré Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN, par communiqué.

Une manifestation pour souligner le début de la grève du personnel de soutien scolaire doit avoir lieu mercredi après-midi à Montréal.