Plusieurs centres de services scolaires, incluant celui de Montréal, fermeront leurs écoles deux jours la semaine prochaine en raison de la grève annoncée par les membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

À compter de midi, le 26 mai, jusqu’à la même heure, le 27 mai, les 35 000 membres de ce syndicat seront en grève.

Il s’agit notamment d’éducatrices en services de garde, de concierges, de secrétaires d’école, de techniciennes en éducation spécialisée et de préposés aux élèves handicapés. Les membres de ce syndicat sont répartis dans 31 centres de services scolaires francophones et 2 commissions scolaires anglophones.

Le centre de services scolaire de Montréal, le plus important au Québec, explique que « le piquetage annoncé par les syndicats » empêche l’accès aux établissements et ferme en conséquence ses écoles primaires le 26 et le 27 mai, tandis que les cours au secondaire seront suspendus pour deux demi-journées.

Le centre de services scolaire des Mille-Îles, dans les Laurentides, a aussi annoncé que ses établissements primaires et secondaires seraient fermés, mais que des apprentissages de la maison seraient faits pour les élèves du primaire. Des cours à distance seront donnés pour les élèves du secondaire.

La commission scolaire English-Montreal et le centre de services scolaire des Hautes-Rivières ont pris une décision semblable. Ce dernier cite « des difficultés à organiser le transport scolaire en milieu de journée » pour expliquer la fermeture des écoles. Dans Charlevoix, les établissements seront fermés deux demi-journées.

Mercredi dernier, de nombreux centres de services, dont ceux de l’île de Montréal, ont fermé leurs écoles en raison de la grève des professionnels de l’éducation affiliés à la CSQ.

Des négociations qui se poursuivent

L’ensemble des enseignants de la province représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement et la Fédération autonome de l’enseignement se sont entendus dans les dernières semaines avec Québec sur le renouvellement de leurs conventions collectives.

Dans ce contexte, bien des parents ont été surpris cette semaine d’apprendre qu’une nouvelle grève touchait mercredi le milieu de l’éducation et poussait les écoles à fermer pour quelques heures ou la journée entière. Il s’agissait d’une grève des 10 000 professionnels de l’éducation de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui exerçait ainsi sa deuxième journée de grève d’un mandat de cinq obtenu auprès de ses membres.

Au début du mois de mai, le premier ministre François Legault s’était donné de « deux à trois semaines » pour conclure une entente avec les syndicats du secteur public. Il disait avoir suffisamment fait preuve de patience. Les conventions collectives dans le secteur public, qui concernent 550 000 employés de l’État, sont échues depuis mars 2020.