(Montréal) Polytechnique Montréal atteint son objectif de diplômer au baccalauréat en génie 30 % de femmes, une cible fixée il y a quelques années par Ingénieurs Canada, qui souhaite l’atteindre en 2030.

Au Québec, la moyenne de diplomation des femmes en génie est d’environ 21 %. Cette année, elles seront à Polytechnique Montréal 30,2 % à obtenir leur baccalauréat.

Il est « essentiel » que les femmes prennent leur place en génie, estime Philippe A. Tanguy, directeur général de Polytechnique Montréal.

« Si le manque de modèles féminins peut expliquer cet écart dans la représentativité, le nombre grandissant de diplômées contribuera à attirer plus de jeunes filles à choisir cette carrière », a-t-il déclaré par voie de communiqué.

Parmi les facteurs qui ont pu aider à l’atteinte de cet objectif, Polytechnique Montréal cite ses camps scientifiques, des programmes de mentorat, des bourses d’études, mais aussi l’embauche accrue de professeures.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, et la présidente de l’Ordre des ingénieurs du Québec, Kathy Baig (elle-même diplômée de Polytechinique) ont notamment salué l’atteinte de cet objectif.

L’été dernier, le directeur général de Polytechnique Montréal, Philippe A. Tanguy, estimait en entrevue à La Presse que 30 % de diplômées lui semblait un objectif « peu ambitieux » et disait avoir confiance de l’atteindre dès 2021. À l’Université de Toronto, illustrait-il, quatre diplômées sur dix sont des femmes.

L’Ordre des ingénieurs du Québec compte un peu plus de 15 % de femmes parmi ses membres.