À l’instar des écoles secondaires, l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal demande que le retour en classe des élèves des écoles primaires soit repoussé le 10 janvier, au moment où sévit la propagation de la COVID-19 dans la province.

Au Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), le retour en classe est prévu dès le 3 janvier. Au Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), les jeunes retourneraient sur les bancs d’école le 6 janvier.

Jeudi soir, le premier ministre François Legault a annoncé en conférence de presse que les écoles secondaires ne rouvriront pas leurs portes avant le 10 janvier, mais a indiqué que les écoles primaires accueilleront les étudiants à la date prévue.

« Les milieux scolaires sont actuellement responsables de la majorité des éclosions répertoriées à l’échelle provinciale. Il serait tout à fait irresponsable d’obliger les élèves et le personnel scolaire de se côtoyer au lendemain des fêtes du Nouvel An », a écrit Catherine Beauvais-St-Pierre, la présidente de l’Alliance, dans une lettre adressée à François Legault, au ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, au directeur national de santé publique, Horacio Arruda, et à la directrice régionale de santé publique de Montréal, Mylène Drouin.

L’Alliance salue la décision de Québec concernant les écoles secondaires, mais déplore l’absence de nouvelles mesures pour les écoles primaires.

Nous croyons que la situation épidémiologique actuelle impose des précautions supplémentaires. Vous avez manqué une occasion d’envoyer un message clair et cohérent à tous les enseignantes et enseignants qui portent l’école publique sur leurs épaules depuis maintenant 21 mois.

Extrait de la lettre

Les cas de COVID-19 continuent aussi d’augmenter dans le réseau scolaire. La Santé publique de Montréal recensait vendredi 11 écoles fermées en raison d’une éclosion. C’est près du double par rapport à la veille. L’approche « suppressive » adoptée par les autorités montréalaises consiste notamment à fermer une classe de façon « systématique » dès qu’un cas du variant Omicron y est détecté.

« Nous doutons que ce taux aille en s’améliorant durant la période des fêtes. Il serait regrettable de retourner rapidement en classe si cette décision entraîne des fermetures de classes et d’établissements scolaires dans les semaines suivantes », a évoqué Catherine Beauvais-St-Pierre.

À ce jour, 48 % des écoles québécoises comptent au moins un cas actif. Au Québec, 37 écoles et 910 classes sont fermées.

Avec Henri Ouellette-Vézina, La Presse