C’est au tour du Syndicat québécois des employés de service d’annoncer deux autres journées de grève dans des CPE, mardi et mercredi de la semaine prochaine.

Cette semaine, ce sont les travailleuses des CPE membres de syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux ainsi que de la Fédération des intervenantes en petite enfance qui débraient de lundi à vendredi, l’une durant trois jours, l’autre durant deux jours.

Le SQEES, affilié à la FTQ, a eu une autre journée de négociation avec les représentants patronaux mercredi. Le lendemain, il annonçait que ses membres débraieraient de nouveau les 9 et 10 novembre.

« Les mouvements à la table de négociation sont trop lents. Nos vis-à-vis n’ont pas de mandat. On entend les ministres de la CAQ dire qu’ils veulent régler rapidement, mais ça ne se traduit pas aux tables de négociation », a déploré la conseillère syndicale et porte-parole à la table de négociation Lynda Michaud.

Quant à la FSSS, affiliée à la CSN, et à la FIPEQ, affiliée à la CSQ, elles se trouvaient avec les négociateurs gouvernementaux jeudi encore. La FIPEQ a déjà réduit ses demandes dans l’espoir d’en arriver à une entente.

Vendredi, ce sera au tour de la FIPEQ de débrayer, après la FSSS jeudi.

Les principaux points en litige sont les salaires, non seulement ceux des éducatrices, mais aussi ceux des autres travailleuses dans les Centres de la petite enfance, à l’administration, à la cuisine, à l’entretien.

La durée de la semaine de travail est aussi un enjeu. Québec veut inciter les éducatrices à adopter la semaine de 40 heures, en leur offrant une prime de 50 $ par semaine. À l’heure actuelle, plusieurs font de 32 à 36 heures.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, estime avoir déjà fait un bon bout de chemin, en bonifiant son offre, particulièrement pour les éducatrices. Elle a même offert de leur verser dès maintenant une partie des augmentations offertes.