(Montréal) Plusieurs CPE seront touchés par deux ou bien trois journées de grève, selon le cas, durant la semaine qui s’amorce.

Les travailleuses qui sont membres de syndicats de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, débraieront lundi et vendredi.

Celles qui sont membres de syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, débraieront mardi, mercredi et jeudi.

Dans le cas de la FIPEQ, il s’agira des deuxième et troisième journées de grève d’un mandat qui en comprend six.

Dans le cas de la FSSS, il s’agira des quatrième, cinquième et sixième journées d’un mandat qui en comprend 10.

Après avoir eu plusieurs journées de négociation chacune, les deux organisations syndicales veulent ainsi accroître la pression sur le gouvernement dans le but de renouveler leurs conventions collectives. Les conventions sont échues depuis le 31 mars 2020.

En litige

Le litige porte principalement sur la rémunération, non seulement des éducatrices, mais aussi des autres travailleuses qui les épaulent dans les Centres de la petite enfance, comme les éducatrices spécialisées, les employés à la cuisine, à l’administration et à l’entretien.

La question de la durée de la semaine de travail est aussi problématique. Plusieurs ont présentement une semaine de 32 à 36 heures réparties sur quatre jours. Québec veut les inciter à adopter la semaine de 40 heures, puisqu’il manque d’éducatrices.

Pour y parvenir, il offre une prime de 50 $ par semaine pour celles qui feraient 40 heures. Mais il s’agit d’une prime ; elle n’est donc pas intégrée à l’échelle de salaire comme une augmentation qui serait en pourcentage — ce qui déplaît aux syndicats.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, affirme qu’avec sa dernière offre, les augmentations de salaire « peuvent atteindre plus de 20 % pour les éducatrices et plus de 9 % pour les autres employés ».

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel

La présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance de la CSQ, Valérie Grenon, affirme qu’avec sa dernière contre-proposition, une éducatrice qualifiée et une éducatrice spécialisée — toutes deux détenant un Diplôme d’études collégiales — toucheraient 22,85 $ au premier échelon et jusqu’à 30,29 $ au dernier échelon.

Les négociations ne sont toutefois pas rompues entre les parties.