Les syndicats qui représentent les travailleuses des CPE recevront une offre bonifiée de la part de Québec, vendredi.

Le cabinet de la présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel l’a confirmé jeudi après-midi.

Des rencontres de négociation avaient encore lieu jeudi matin avec le Syndicat québécois des employés de service, affilié à la FTQ, et en après-midi avec la Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la CSQ.

Et la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, avait eu trois journées de négociation auparavant, ce qui lui a permis de régler les questions normatives.

Une partie des augmentations de salaire a déjà été annoncée, pour les éducatrices, mais pas pour toutes les travailleuses dans les Centres de la petite enfance.

Le 14 octobre en effet, les ministres Sonia LeBel et Mathieu Lacombe avaient annoncé le versement partiel aux éducatrices des augmentations de salaire qui leur avaient été offertes en juillet dernier, et ce, même si la négociation devait se poursuivre. La présidente du Conseil du trésor avait elle-même fait savoir que son offre salariale serait éventuellement bonifiée.

C’est donc cette partie de l’augmentation supplémentaire que les syndicats qui représentent les travailleuses des CPE attendent vendredi.

Et ces syndicats dans les CPE s’inquiètent aussi pour leurs autres membres qui ne sont pas éducatrices, soit les employés à la cuisine, à l’administration, à l’entretien.

Salaires

Avant l’offre d’augmentation salariale faite en pleine négociation, le salaire d’une éducatrice qualifiée est de 19 $ l’heure au premier échelon et de 25,18 $ au dernier échelon. Les éducatrices qualifiées détiennent un Diplôme d’études collégiales.

Québec propose, à la fin de la convention collective, de porter le salaire d’une éducatrice qualifiée à 21,38 $ au premier échelon et à 28,31 $ au 10e et dernier échelon. Il s’agit donc d’augmentations de 12 % sur toute la durée de la convention collective.

Québec veut aussi inciter les éducatrices à adopter la semaine de 40 heures. À l’heure actuelle, plusieurs font de 32 à 36 heures. Pour y parvenir, Québec offre en plus une prime de 50 $ par semaine à celles qui accepteraient de faire 40 heures.

Les travailleuses dans les CPE ont déjà tenu quelques journées de grève, tant celles de syndicats affiliés à la FTQ qu’à la CSQ et à la CSN.

Legault : le plus rapidement possible

« On est en train de négocier. L’objectif, c’est que ça se règle le plus rapidement possible », a affirmé le premier ministre François Legault, en conférence de presse jeudi.

À ses côtés, le ministre Lacombe a défendu son offre d’augmentation salariale partielle pour les éducatrices, alors que la négociation n’est pas terminée. « C’est une marque de respect » pour le travail des éducatrices, a-t-il justifié.