(Montréal) Le quotidien des parents de jeunes enfants pourrait être bouleversé à l’automne dans les régions de Montréal et Laval, alors que les travailleuses des Centres de la petite enfance (CPE) se sont dotées d’un mandat de grève.

Dans un communiqué publié mercredi soir, la Fédération de la santé et des services sociaux affiliée à la CSN (FSSS-CSN) a annoncé que leurs 2500 membres des CPE ont doté leur syndicat d’un mandat de grève de dix jours qui sera utilisé « au moment jugé opportun, vraisemblablement au cours des prochaines semaines ».

Toujours selon la FSSS-CSN, le mandat de grève a été doté « à forte majorité », mais les chiffres exacts n’ont pas été dévoilés.

La veille, le syndicat a confirmé qu’un mandat de grève de 10 jours avait été voté pour la Mauricie et le Centre-du-Québec. Pour Québec et Chaudière-Appalaches, la mesure avait été annoncée au début du mois.

À terme, ce sont 11 000 membres qui pourraient se doter d’un mandat de grève. La FSSS-CSN mène actuellement une tournée afin d’obtenir un mandat de grève pour toutes les régions du Québec.

Les travailleuses des CPE du Québec sont sans contrat de travail depuis 18 mois. Au cours de leurs négociations avec le gouvernement, elles revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Les éducatrices souhaitent aussi obtenir des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers.

« Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12 % pour les éducatrices qualifiées uniquement, alors qu’elle fond considérablement pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents », indique la présidente du Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval, Carolina Cerpa.

Les techniciennes en CPE sont payées au taux horaire de 19 $ à leur entrée en fonction et culminent à 25 $ après 10 ans. Leur syndicat exige une augmentation moyenne de 4 $ l’heure la première année, en rattrapage, en plus d’une indexation annuelle et d’une hausse annuelle de 1 %.