(Montréal) Quelque 33 000 employés de soutien scolaire syndiqués à la CSQ sont en grève pour toute la journée de mardi au Québec ; 19 centres de services scolaires de langue française et deux commissions scolaires anglophones sont touchés.

Ces éducatrices en services de garde scolaires, secrétaires d’écoles, concierges, ouvriers spécialisés et techniciennes en éducation spécialisée souhaitent ainsi accroître la pression pour faire progresser les négociations avec les employeurs en vue du renouvellement de leur convention collective.

Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec, a déjà annoncé que la journée de débrayage ne serait pas ponctuée de piquets de grève, afin de montrer que sans personnel de soutien, le réseau scolaire ne peut pas fonctionner.

M. Pronovost a aussi dit qu’il n’y avait pas d’objectif de retarder les apprentissages académiques des élèves, qui vivent une année particulière en raison de la crise de la COVID-19.

À l’occasion de cette journée de grève de ses membres, Éric Pronovost et la présidente de la CSQ, Sonia Éthier, tiendront en matinée une conférence de presse devant l’Assemblée nationale en compagnie de trois députés d’opposition, Marwah Rizqy, du Parti libéral (PLQ), Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire (QS) et Véronique Hivon, du Parti québécois (PQ).

La précarité d’emploi est le principal point en litige. Plusieurs employés de soutien ont des horaires brisés, matin, midi et soir, ou ne travaillent que quelques heures par semaine, parfois seulement de 7 à 10 heures par semaine, car selon Éric Pronovost, plutôt que d’embaucher du personnel, des centres de services scolaires préfèrent recourir à la sous-traitance.

La Fédération du personnel de soutien scolaire prévient le gouvernement du Québec que s’il ne présente pas rapidement d’entente satisfaisante au personnel de soutien scolaire, il pourrait y en avoir d’autres débrayages. Le syndicat a obtenu des membres en janvier dernier un mandat de grève de cinq jours.