(Montréal) Les négociations entre la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ) et le ministère de la Famille se dérouleront jeudi après-midi, alors que la grève tournante des éducatrices en milieu familial subventionné se poursuit mercredi dans les régions de Laval et Lanaudière.

Une grève générale illimitée sera enclenchée dès le 21 septembre si les négociations n’aboutissent pas.

D’ici là, les moyens de pression continuent. Une centaine d’éducatrices se trouvaient devant les bureaux du ministère de la Famille à Laval mercredi matin.

La question salariale est au centre du conflit entre le gouvernement et les éducatrices.

Le salaire horaire est actuellement fixé à 12,42 $, alors que la Fédération qui représente les 10 000 responsables de services de garde en milieu familial exige un salaire équivalent à 16,75 $ l’heure.

Les négociations reprendront finalement jeudi après-midi. Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ, espère que d’autres dates de rencontre rapprochées soient mises à l’horaire pour éviter une grève générale illimitée fin septembre.

« L’offre du printemps dernier nous augmentait à 12,83 $ de l’heure. C’est inacceptable. »

Les éducatrices souhaitent aussi pouvoir prendre en charge plus d’un enfant ayant des besoins particuliers. « Les besoins sont criants pour ces enfants. Il faut les aider le plus rapidement possible », explique Mme Grenon.

Une autre demande de la Fédération concerne l’ajout de journées pédagogiques pour tenir compte des nouvelles obligations réglementaires concernant le dossier de l’enfant.

« On ne sent pas que les garderies en milieu familial sont au cœur des priorités du ministre. On est en négociations depuis le 4 mars dernier et il n’y a pas eu de dialogue cet été », déplore Mme Grenon.

Le ministre de la Famille Mathieu Lacombe s’est toutefois dit persuadé que si les deux parties négocient de bonne foi, elles parviendront à s’entendre et éviter la grève.

Les différentes organisations ont manifesté mardi devant l’Assemblée nationale du Québec.

La grève tournante continuera jusqu’au 18 septembre prochain dans différentes régions de la province.

Il y a présentement 2500 postes d’intervenantes en milieu familial disponibles au Québec. Cette situation prive les parents de 13 000 places en services éducatifs.

Avec La Presse canadienne