(Québec) La reprise des activités parascolaires et des programmes particuliers prévue le 14 septembre pourrait finalement se faire au cas par cas, école par école, a précisé lundi François Legault.

Le premier ministre rejoint donc la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), qui demandait qu’en cas d’éclosions de COVID-19, le gouvernement renonce à redémarrer ces programmes dans certaines écoles seulement, et non pas à la grandeur du Québec.

Cette approche serait logique, a affirmé en entrevue le président de la FQDE, Nicolas Prévost, puisque le gouvernement prévoit déjà fermer seulement certaines classes ou certaines écoles, et non pas toutes les écoles, en cas d’éclosions de COVID-19.

« Ça pourrait être école par école, ou au moins sous-région par sous-région, a acquiescé M. Legault en conférence de presse à Montréal. Mon premier choix, c’est de recommencer le sport, les arts et les activités parascolaires le plus vite possible. Donc, si on est capable de les recommencer dans certaines régions, bien allons-y. »

« Mais, à un moment donné aussi il faut trouver un équilibre. Il ne faut pas mettre à risque la santé des Québécois », a-t-il ajouté.

Vendredi dernier, M. Legault avait cédé à la pression populaire et annoncé que les activités parascolaires, ainsi que les programmes de sports-études et d’arts-études, pourraient reprendre le 14 septembre « si tout va bien ».

Il n’avait pas précisé les critères qui le guideront dans sa décision, sinon de dire que le nombre de cas de coronavirus dans la province devait demeurer « stable ».

Le concept de « bulle-classe » reste

M. Legault pourrait ainsi permettre à des élèves de différentes « bulles-classes », dès le 14 septembre, de s’entremêler pour pratiquer leur activité.

Le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, avait expliqué ce changement de cap vendredi par le besoin de faire preuve de plus de « cohérence ».

Plusieurs s’étaient indignés du fait qu’il est actuellement permis à un jeune de pratiquer son sport à l’extérieur de l’école, mais qu’il lui est interdit de le faire à l’école avec des élèves d’autres classes.

Lundi, M. Prévost a demandé à ce que le concept de « bulle-classe », si cher à la santé publique mais qui éclatera avec la reprise du parascolaire, soit éventuellement abandonné, possiblement après la première étape, en novembre.

« Les gens vont beaucoup y aller par la cohérence en disant : “Écoutez, on commence à éclater ces bulles-là avec le sport-étude, on les éclate déjà un peu au primaire avec des fois les groupes de services de garde qui ne sont pas nécessairement les mêmes groupes que ceux de la classe” », a-t-il affirmé.

La « bulle-classe » est là pour rester, a cependant tranché François Legault. « C’est une question de gros bon sens, a-t-il dit. Si un enfant est infecté dans une classe et que les contacts sont seulement dans cette classe-là, on ferme la classe. S’il n’y a pas le concept de bulle, bien on ferme l’école. »

« Moi, ce que je veux, c’est que le plus d’enfants possible restent à l’école. »

81 élèves en isolement à Québec

Depuis deux semaines, il y a eu une augmentation des cas de coronavirus, a averti le premier ministre, flanqué du ministre de la Santé, Christian Dubé.

« Il y a un relâchement général », s’est-il désolé, en appelant les Québécois à penser aux enfants et à se ressaisir afin que les écoles puissent rester ouvertes « au moins jusqu’à Noël ».

Quelques jours après la rentrée, trois cas de COVID-19 ont été déclarés chez des élèves dans deux écoles secondaires de Québec, à la Polyvalente de Charlesbourg et à l’école secondaire Jean-de-Brébeuf.

Au total, 81 élèves ont été mis en isolement.

Ces nouveaux cas dans la capitale nationale s’ajoutent aux quatre cas de COVID-19 à la polyvalente de Deux-Montagnes, dans les Laurentides. Une vingtaine d’enseignants ont été mis en isolement jusqu’au 10 septembre.