(Montréal) Des responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) du Québec annoncent vendredi le maintien de leurs moyens de pression : elles seront en grève pendant une heure et 45 minutes dans le cadre d’une septième semaine de grèves progressives.

Ces 10 000 membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), dont 99 % sont des femmes, ouvriront donc leurs portes une heure et 45 minutes plus tard que d’habitude.

Dimanche dernier, elles se sont prononcées dans une proportion de 97,5 % en faveur d’une grève générale illimitée partout au Québec à compter du 1er avril prochain.

Entre-temps, une multitude de commissions scolaires et d’écoles privées du Québec ont annoncé la fermeture de leurs établissements en raison des risques de contagion au nouveau coronavirus, la COVID-19.

La rémunération constitue le principal point en litige dans les discussions entre la FIPEQ et le ministère de la Famille. Les responsables de services éducatifs touchent une subvention du ministère pour dispenser le service à leur domicile.

Elles ont fait estimer leur rémunération à partir du montant de la subvention et leurs heures de travail et autres dépenses. La FIPEQ en conclut qu’elles touchent 12,42 $ l’heure et revendique l’équivalent d’un salaire horaire de 16,75 $, ce qui correspond au premier échelon pour une éducatrice non qualifiée en centre de la petite enfance (CPE).

Selon ses calculs, la plus récente offre gouvernementale revenait plutôt à 12,48 $/h. Quant au ministère, il ne diffuse pas ses propres chiffres.