Enseignement en ligne, en classe ou en mode « bimodal » : il y aura autant de rentrées cet automne qu’il y a de cégeps. À Montréal, environ 30 % des 55 000 étudiants mettront physiquement les pieds sur leur campus « à un moment ou un autre » dans leur semaine de cours, surtout ceux inscrits dans les programmes de formation technique ou scientifique.

Voilà l’évaluation du Regroupement des cégeps de Montréal qui a présenté, jeudi, son plan pour la rentrée scolaire au sein de ses 12 établissements.

« Évidemment, le pourcentage varie en fonction de la nature de l’établissement et en fonction de la nature des programmes dispensés », a expliqué Nathalie Vallée, directrice générale du Collège Ahuntsic et porte-parole du regroupement en point de presse.

Pour les programmes où il est plus facile de donner des cours en ligne comme les sciences humaines, certains enseignants pourront choisir de donner dans un mode « bimodal » ou « hybride ».

« C’est-à-dire que l’enseignant peut venir en classe donner son cours en présence de quelques étudiants en respectant les mesures de distanciation physique et avoir en même temps des étudiants à la maison », a-t-elle précisé.

Le Regroupement des cégeps de Montréal n’était pas en mesure de quantifier le pourcentage d’étudiants qui, de la première à la dernière journée du semestre, ne se présenteront pas une seule fois en classe. Le gouvernement du Québec a toutefois indiqué qu’il souhaitait la plus grande présence physique possible sur les campus, particulièrement pour les étudiants de première année.

« La chose que l’on doit mettre en priorité, bien sûr, c’est la réussite. Tout de suite après, c’est le respect des mesures sanitaires imposées par la Direction de la santé publique. Pour nous, c’est un incontournable, parce qu’on ne veut pas se retrouver comme au 13 mars, obligés de quitter nos établissements et s’en retourner tout le monde chez nous et après cela gérer le casse-tête du retour pour les activités qui doivent se donner en présence », a souligné Mme Vallée.

Cette dernière a admis que la situation n’était pas idéale. « On n’a pas de lunettes roses, on sait qu’on a tous hâte de revenir à une situation normale, on sait que le contact et la présence sont importants […] et bien entendu, on va faire en sorte que ces occasions-là se présentent », a-t-elle assuré.