Les élèves du secondaire de Montréal consomment moins d’alcool et de drogue qu’il y a cinq ans, révèle une étude dévoilée mardi par la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal.

« Pour la très grande majorité des élèves du secondaire, le niveau de consommation n’est pas problématique. En faible quantité ou en expérimentation, l’usage de ces substances n’entraine pas ou peu de conséquences négatives », lit-on dans le rapport de la DRSP de Montréal dévoilé mardi.

En cinq ans, la proportion d’élèves du secondaire qui ont pris une « consommation complète » dans la dernière année est passée de 47 % à 41 %.

C’est en deuxième secondaire que la baisse est la plus marquée, puisque le quart des jeunes ont affirmé avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois, contre 36 % il y a cinq ans.

Le cannabis, la drogue la plus consommée

La même tendance s’observe en matière de consommation de drogues. La majorité des jeunes (84 %) montréalais ont indiqué qu’ils n’avaient pas consommé de drogue dans l’année précédant l’enquête, une augmentation de 4 % par rapport à il y a cinq ans.

Le cannabis reste la drogue la plus populaire chez les jeunes du secondaire, mais ils sont moins nombreux à en consommer. En 2016-2017, soit avant la légalisation du cannabis par le gouvernement Trudeau, 14 % des jeunes disaient avoir essayé cette drogue.

« Il y a une diminution marquée de la consommation d’alcool et de drogue chez les jeunes, c’est une bonne nouvelle », dit Natalia Gutierrez, agente de recherche à la DRSP de Montréal.

Fait à noter, la consommation de drogue et d’alcool chez les jeunes du secondaire est moindre à Montréal qu’ailleurs au Québec. « Les données ne fournissent pas d’explication, mais notre hypothèse c’est que c’est parce que notre population est multiculturelle », avance Natalia Gutierrez.

C’est en comparant les données de 2010-2011 à celles de 2016-2017 de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire de l’Institut de la statistique du Québec que la DRSP de Montréal en arrive à ces conclusions.