(Québec) Une enquête panquébécoise sur la santé psychologique des étudiants universitaires révèle qu’un grand nombre d’entre eux souffrent de détresse et présentent des symptômes dépressifs.

Parmi les près de 24 000 étudiants universitaires du Québec qui ont rempli le questionnaire colligé par la firme Léger, 58 % font partie du pire quintile de la population générale en ce qui a trait au score de détresse psychologique.

L’enquête menée pour l’Union étudiante du Québec (UEQ) révèle qu’une personne aux études universitaires sur cinq montre des symptômes dépressifs à un niveau où elle devrait recevoir des soins. De plus, trois fois plus d’étudiants ont des idées suicidaires que la population générale et deux fois plus ont fait des tentatives de suicide.

L’enquête ajoute que certains groupes ont été identifiés comme étant plus à risque de vivre des problèmes de santé psychologique : les personnes aux études issues de la diversité de genre, en situation de handicap, issues de la diversité sexuelle ainsi que les personnes aux études de première génération.

Philippe LeBel, président de l’Union étudiante du Québec, qualifie les chiffres de très préoccupants. Il invite le ministre de l’Éducation à mobiliser la communauté universitaire en mettant en place une politique nationale d’amélioration de la santé psychologique étudiante.

M. LeBel réclame des stratégies pour réduire la solitude, améliorer le soutien entre collègues et réduire la compétition entre eux. Il faut aussi réduire la précarité financière des étudiants et améliorer les saines habitudes de vie sur les campus.

La vaste collecte des données de l’enquête intitulée « Sous ta façade » s’est déroulée du 29 octobre au 25 novembre 2018. Les membres de la communauté étudiante universitaire à travers le Québec qui ont rempli le questionnaire constituaient 16,1 % de l’ensemble de la population étudiante universitaire, selon l’UEQ.