La Commission scolaire de Montréal (CSDM) commencera à faire des tests de plomb dans l’eau dans les prochains jours et s’engage à informer les parents des résultats comme le demande Québec.

De récentes enquêtes de La Presse et du Soleil ont révélé que l’eau de certaines écoles primaires québécoises contenait trop de plomb. Après la publication de ces deux enquêtes, le ministre de l’Éducation a ordonné que toutes les écoles soient testées et a transmis vendredi dernier une directive sur la manière de réaliser ces tests.

À son tour, la CSDM a fait parvenir ce matin une lettre aux parents et au personnel de ses écoles pour leur signaler que ces tests débuteront bientôt. « Ce n’est pas nous qui avons une responsabilité de santé publique, mais on s’est retrouvés au cœur d’un débat entre Santé Canada, la Santé publique et les experts dans le domaine », dit la présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon.

Dans sa directive de 24 pages envoyée aux commissions scolaires et aux directions d’écoles privées, le ministère de l’Éducation exige que les tests soient faits et que les correctifs à apporter soient déterminés et amorcés d’ici juin 2020 dans les écoles primaires.

À la CSDM comme ailleurs au Québec, les écoles construites avant 1981 seront priorisées pour les tests. « Il y en a beaucoup. Il y a eu très peu de construction d’écoles entre 1981 et 2008 », dit Catherine Harel Bourdon. La plus grande commission scolaire de la province compte 127 écoles primaires et 32 écoles secondaires.

Dans sa lettre envoyée aux parents, la CSDM précise que c’est le service des ressources matérielles qui sera en charge d’effectuer les tests d’eau. Conformément à la directive de Québec, la commission scolaire formera les employés qui seront en charge de prendre les échantillons d’eau.

D’ici à ce que les résultats soient connus, les directions d’écoles installeront des affiches près des fontaines et des éviers destinés à la consommation d’eau pour dire qu’elle peut être bue, et indiquera à l’inverse que de l’eau « ne peut être utilisée que pour se laver les mains » près des salles de toilettes et des vestiaires.

La CSDM a commencé à « s’organiser avec les fournisseurs » pour acheter de l’eau embouteillée en grande quantité histoire de ne pas recourir à des bouteilles d’eau en plastique de format individuel, précise la présidente.