(Montréal) Une enseignante ayant été au cœur du coup d’éclat environnemental sur le pont Jacques-Cartier ne siégera plus sur le conseil d’administration de son syndicat, qui promet par ailleurs d’assurer pleinement sa défense si elle devait faire face à des mesures disciplinaires.

Le conseil d’administration du Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île (SEPÎ) a affirmé jeudi qu’il utilisera tous les « outils juridiques et administratifs à sa disposition pour assurer la défense du lien d’emploi de ses deux membres », soit Chantal Poulin et un autre enseignant, Yann Robitaille.

Ceux-ci pourraient faire face à des mesures administratives ou disciplinaires par la commission scolaire, en plus d’accusations de nature criminelle, a rappelé le syndicat.

Dans le cas de Mme Poulin, « sa démission du conseil d’administration à titre de troisième vice-présidente ne doit pas être considérée comme un jugement sur l’objectif recherché ni sur l’importance de la cause environnementale », a indiqué par communiqué le président du SEPÎ, Serafino Fabrizi.

« Il est clair que le conseil d’administration ne pouvait cautionner un tel geste de désobéissance civile », ajoute le syndicat.

Mme Poulin et M. Robitaille demeurent membres du SEPÎ et le syndicat assumera pleinement sa responsabilité de les défendre, « comme il le fait pour tous ses membres qui font face à des sanctions administratives et/ou disciplinaires », mentionne le communiqué.

Le 8 octobre, trois militants ont escaladé la structure métallique du pont Jacques-Cartier à Montréal, tôt le matin, provoquant la fermeture complète du pont pendant plus d’une heure.

Les militants associés à la cellule montréalaise de l’organisation Extinction Rebellion (XR) réclamaient des actions urgentes et concrètes dans la lutte contre les changements climatiques.