(Montréal) La grève des employés de soutien de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) devrait se poursuivre pour deux autres jours, vendredi et lundi, et le syndicat prévoit une assemblée générale lundi prochain.

Le Syndicat des employées et employés de l’UQAM (SEUQAM) a annoncé jeudi ces deux jours de grève additionnels, et a indiqué par communiqué que les 1800 membres seraient invités à une assemblée générale « pour faire le point et pour procéder à un autre vote de grève ».

Tout de même, le SEUQAM indique qu’une rencontre entre la direction et le syndicat est prévue vendredi en avant-midi dans « l’espoir de mettre fin à l’impasse ».

Le 3 juillet, les membres avaient voté pour exercer des moyens de pression pouvant aller jusqu’à cinq jours de grève, a-t-on rappelé. La première journée de grève s’est tenue mardi, jour de la rentrée universitaire.

Le SEUQAM a réitéré sa demande à l’employeur de revenir à la table de négociation avec une « offre salariale bonifiée », affirmant que cet enjeu était la source principale du litige.

Mercredi, le syndicat et la direction s’accusaient mutuellement de refuser de négocier.

La direction de l’université reproche pour sa part au SEUQAM de se borner à dénoncer son offre, sans réelle volonté de reprendre le dialogue.

Dans un communiqué transmis tard mercredi, l’UQAM indique que les activités d’enseignement et de recherche ont tout de même lieu comme prévu durant les moyens de pression.

Les services fermés sont ceux du registrariat ; des cafétérias ; du centre sportif ; des bibliothèques des sciences et de musique ; ainsi que les services à la vie étudiante, à l’exception du kiosque d’accueil au pavillon J. -A. De Sève, précise-t-on.

Mais pour la présidente du SEUQAM, Louisa Cordeiro, il est faux de prétendre que l’université puisse « fonctionner adéquatement » sans ses quelque 1800 techniciens, professionnels et employés de bureau et de métiers.

« L’ensemble des activités sont touchées », a-t-elle soutenu, en entrevue mercredi, en relevant par ailleurs une démonstration de solidarité « impressionnante » de la communauté étudiante.

Les grévistes, membres du Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ, sont sans convention collective depuis le 31 mai 2017.