La CSQ estime que les directions d’écoles sont justifiées de refuser la requête de parents qui souhaitent que leurs enfants aient en classe un enseignant qui ne porte pas de signes religieux.

Au cours des derniers jours, des parents ont signé une lettre ouverte, réclamant que leurs enfants aient un enseignant qui ne porte pas de signes religieux. Ils invoquent ainsi le droit à un enseignement laïque.

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a déjà refusé leur demande, tout comme le milieu scolaire, puisque la Loi sur la laïcité de l’État prévoit que les enseignants qui portaient déjà des signes religieux pourront garder leur emploi et leurs signes religieux.

Interrogée à ce sujet jeudi à Montréal, la présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Sonia Éthier, qui représente la majorité des enseignants du primaire et du secondaire au Québec, a dit estimer que la question du port de signes religieux par les enseignants avait été suffisamment discutée lors des audiences de la commission parlementaire qui a étudié la Loi sur la laïcité de l’État.

Pour elle, le dossier est donc clos. «Il y a eu un projet de loi qui a été déposé. Il y a eu une commission parlementaire. Le gouvernement, à partir du 27 mars, a dit que les gens qui portaient des signes religieux au moment du dépôt du projet de loi avaient des droits acquis», a rappelé Mme Éthier.

«Dans une école, les enseignants et les enseignantes ont un devoir de réserve. Alors pour moi, la commission scolaire est justifiée, la direction d’école est justifiée de dire non aux parents. Parce que jusqu’où vont s’étendre les demandes de la part des parents? Je pense que la démocratie s’est exercée en commission parlementaire. On doit se conformer. Les enseignantes et enseignants se conformeront», a lancé la dirigeante syndicale.

Mme Éthier estime que les parents n’ont pas à craindre le prosélytisme religieux auprès de leurs enfants. «Je veux rassurer les parents. Les parents n’ont aucune inquiétude à y avoir, aucune inquiétude.»

La CSQ représente près de 200 000 membres, la plupart dans le milieu de l’éducation.