(Montréal) Québec n’approuve pas l’idée de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) de faire le recensement de ses enseignants qui portent un signe religieux.

Ce geste est une initiative de la CSDM et le gouvernement du Québec ne lui a jamais demandé d’agir en ce sens, a insisté vendredi le ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Simon Jolin-Barrette.

C’est le quotidien Le Devoir qui a révélé dans son édition de vendredi que la CSDM avait demandé aux directions d’école de lui fournir le nom des enseignants qui portent des signes religieux.

Pourtant, la CSDM a même demandé un délai jusqu’à l’automne 2020 pour appliquer la loi sur la laïcité de l’État, soutenant qu’elle était trop compliquée à appliquer. Et la CSDM avait dénoncé le gouvernement lorsque des fonctionnaires avaient tenté d’obtenir des informations sur le port de signes religieux, l’hiver dernier.

Interrogé à ce sujet vendredi à Montréal, alors qu’il donnait une conférence de presse sur la francisation des immigrants, le ministre Jolin-Barrette a rappelé que la CSDM devra appliquer la loi québécoise. Il a assuré qu’il « n’approuve pas ce recensement », qu’il ne l’a pas demandé.