(Montréal) La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) assure que les établissements appliqueront la loi sur la laïcité, même si elle risque d’entraîner, selon l’organisation, la perte de possibles enseignants et enseignantes dans une période de pénurie de main-d’œuvre.

La FCSQ estime que la loi pose « sans conteste des défis et des obstacles pour le monde de l’éducation ».

Le président Alain Fortier salue l’ajout au projet de loi d’une définition des signes religieux et d’une précision sur les mesures disciplinaires. Il se demande toutefois si ces ajouts seront suffisants pour clarifier la marche à suivre pour les gestionnaires.

La loi 21 sur la laïcité de l’État a été adoptée sous bâillon dimanche et elle doit déjà être mise en œuvre.

En réaction, lundi, M. Fortier a déclaré que la FCSQ « prenait acte » de la loi sur la laïcité, et que les commissions scolaires appliqueraient ses dispositions « avec diligence ».

Il a rappelé que la FCSQ avait recommandé l’exclusion des commissions scolaires de la loi.

L’organisation déplore des « problèmes d’incohérence », soulignant l’exclusion des écoles privées de la loi, « pourtant subventionnées par l’État à 70 % », et d’autres membres du personnel non touchés par l’interdiction du port de signes religieux.